Redessinons l’Education
L’école à la pointe de l’écologie depuis plus de 10 ans.
« Plus de 364 kg de piles recyclées et près de 24 000 km de voitures économisées en venant en marchant, à vélo ou en covoiturage » peut-on lire sur un petit panneau à l’entrée de l’école primaire des Bosquets à Epiais-Rhus. Dans la cour, le terrain de football jouxte un potager, un arbre à insectes ou encore une mare pédagogique protégée. Autant d’écosystèmes à étudier.
Car depuis maintenant 10 ans, cet établissement bénéficie du label éco-école et les projets écocitoyens sont au cœur de son enseignement.
Un anniversaire que l’équipe pédagogique et ses 64 élèves, âgés de 3 à 11 ans, entendent bien célébrer comme il se doit en et hors les murs.
Aujourd’hui, ils vont ériger un « arbre des 10 ans » réunissant l’empreinte des écoliers et des anciens élèves pour symboliser la continuité. Mercredi, 24 élèves des CE2, CM1, CM2 animeront la soirée « Redessinons l’Education » organisée au Grand Rex à Paris par le réseau de Pionniers de l’innovation sociale Ashoka, dont est membre l’école. Ils interprèteront notamment des extraits de leur comédie musicale « Change le Monde » écrite et mise en scène au sein de leur classe.
Des projets multiples qui ne pourraient se concrétiser sans un engagement collectif. « L’éco-école » c’est un travail d’équipe mené par les enseignants et les enfants. Mais aussi par les parents qui sont très impliqués.
Ce sont eux par exemple qui ont fabriqué l’espace recyclage précise Philippe Viard le directeur.
En effet, depuis quelques mois, un petit cabanon en bois permet de recueillir bouchons ou encore canettes en fer et en aluminium.
Bien au-delà de l’écologie, les élèves sont très investis dans leur scolarité. Ici, tout est très concret, tout est expérience.
Dans la classe du directeur par exemple, les enfants établissent et font appliquer eux-mêmes les règles. « Le but est de donner du sens, de les placer en situation d’acteur », détaille Philippe Viard.
A la sortie des classes, les parents d’élèves présents partagent le même enthousiasme.
« C’est une vraie chance pour les enfants ! Cela a ouvert mes filles à tellement de choses » se félicite Karine.
« Leur créativité est éveillée en permanence », ajoute une autre maman.
Anne Collin, Le Parisien, samedi 25 juin 2016
